La chronique de notre Curé du 17 janvier 2021

Venez et voyez

Cette semaine au gré de mes lectures, je parcourais quelques articles de la revue Lumen Vitae de fin 2020. Ces productions étaient rassemblées autour du thème : comment faire du neuf sans désavouer le passé. Intéressant : des belles contributions. Inquiétant aussi : depuis les années 1950, l’Église s’interroge sur ses pratiques pastorales et catéchétiques face à l’évolution du monde et surtout sa perte d’impact. De fait, cette érosion lente a trouvé un révélateur de poids durant la dernière pandémie. La place de l’Église dans la société contemporaine n’est plus reconnue comme essentielle, dans certains pays du moins… Reconnaissons- le : depuis des décennies, on manie les concepts (spiritualité de l’exil, catéchèse intergénérationnelle,…). Dans la revue précitée, on évoque le tuilage en pastorale. Depuis des décennies, on sort des plans tout azimut : projet 2000, les dix orientations de la catéchèse,…) que l’on met en œuvre et adapte tant bien que mal. Pour quels résultats ? Le constat peut être amer d’un certain point de vue. Aujourd’hui, dans certains milieux, il est mal vu d’en parler au risque d’être taxé de défaitisme. Et pourtant ?

Ce dimanche, la Parole s’en avoir l’air d’y toucher nous ouvre une perspective folle. La foi, la transmission sont toujours possibles, quoi qu’il arrive ! Bonne nouvelle ! Lire la suite « La chronique de notre Curé du 17 janvier 2021 »

Mois extraordinaire des missions

OCTOBRE 2019 :
MOIS EXTRAORDINAIRE DES MISSIONS

Cette année, le pape François a décidé de faire d’octobre 2019 « un Mois missionnaire extraordinaire afin de susciter une plus grande prise de conscience de la mission universelle de l’Église et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale. »

En ces temps où la figure, pour ne pas dire l’identité de l’Église et du chrétien, semble s’évanouir et devenir objet d’interrogation, à l’intérieur comme à l’extérieur du monde chrétien, l’Église remet au premier plan la dimension missionnaire comme forme de son être. Cela signifie que la mission n’est pas pour l’Église un accident ou une phase de son histoire, mais ce qui la constitue comme telle. La mission est la forme de l’Église, c’est-à-dire ce qui fait que l’Église est l’Église. Le pape François en conclut que « l’action missionnaire est le paradigme de toutes les tâches de l’Église » (Evangelii gaudium : EG,15). Cela signifie que les premiers destinataires comme les premiers acteurs de la mission, de l’évangélisation sont les membres de l’Église elle-même. Tous les baptisés sont appelés à être signes et témoins. La mission définit désormais ce que l’Église locale veut faire, vivre au service des hommes.

“ Tout renouvellement dans l’Église doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque d’une Église centrée sur elle-même” » (EG,27 citant Jean-Paul II). L’évangélisation demande la conversion. La conversion demande la réforme, car la conversion personnelle exige la réforme des fonctionnements d’Église, pour que les paroles de la foi personnelle soient confirmées par les paroles de foi inscrites dans les structures ecclésiales. L’Église évangélise non seulement par ses paroles mais par la forme qu’elle se donne dans l’histoire. Son organisation révèle sa mission. Dans son premier texte programmatique, Evangelii gaudium (24/11/2013), le pape François propose une Église tournée vers l’extérieur, une Église « en sortie », une Église « communauté des disciples missionnaires ». Cela engage à un changement significatif : « J’imagine un choix missionnaire capable de transformer toue chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale deviennent un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel. » (EG, 27).

Abbé Marcel Villers