SOURCES : 64. QUAND LE CHRIST APPARUT

SOURCES

Dans cette rubrique, il est question de sources, celles qui nous font vivre, celles qui donnent sens à notre action, celles qui contribuent à construire notre identité.  Aujourd’hui comme hier, nous avons besoin de boire à ces sources pour vivre et donner sens à notre engagement.  Chaque jeudi, vous est proposé un texte à lire, méditer, prier.

Quand le Christ apparut

« Les prodigieuses durées qui précèdent le premier Noël ne sont pas vides du Christ, mais pénétrées de son influx puissant.
C’est l’agitation de sa conception qui remue les masses cosmiques et dirige les premiers courants de la biosphère.
C’est la préparation de son enfantement qui accélère les progrès de l’instinct et l’éclosion de la pensée sur Terre.
Ne nous scandalisons plus des attentes interminables que nous a imposées le Messie.
Il ne fallait rien moins que les labeurs effrayants et anonymes de l’Homme primitif,
et la longue beauté égyptienne,
et l’attente inquiète d’Israël,
et le parfum lentement distillé des mystiques orientales,
et la sagesse cent fois raffinée des Grecs
pour que sur la tige de Jessé et de l’Humanité  la Fleur pût éclore.

Toutes ces préparations étaient cosmiquement, biologiquement, nécessaires
pour que le Christ prît pied sur la scène humaine.
Et tout ce travail était mû par l’éveil actif et créateur de son âme en tant que cette âme humaine était élue pour animer l’Univers.
Quand le Christ apparut entre les bras de Marie, il venait de soulever le monde. »

(Teilhard de Chardin, Mon univers, 1924)

Pierre TEILHARD DE CHARDIN, (1881-1955), prêtre jésuite français, paléontologue, théologien et philosophe. Autant scientifique que mystique, il voit la résurrection comme un événement cosmique qui fait du Christ le centre universel. 

La chronique de notre Curé du 20 décembre 2020

Oui, c’est Noël qui nous sauve et pas l’inverse

En ce quatrième dimanche de l’Avent s’allume la dernière bougie de nos couronnes tandis les dernières cases du calendrier sont prêtes à s’ouvrir. Noël est proche. Noël est là. Mais sommes-nous  vraiment prêt le vivre ?

La première lecture de la Liturgie nous montre en ce jour, le dialogue de Nathan, le prophète, et de David (2 Sam 7.1-16). Le roi se sent prêt à construire une maison digne de Dieu… alors qu’il avait consacré ses énergies à établir son règne de façon bien humaine. Pourtant n’est-ce pas le Seigneur lui-même qui agit ? Le texte nous prévient : « Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité… ». Nathan ne contrarie pas dans un premier temps le projet de temple de David. Seulement, « cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour Que j’y habite ? »

Et le Seigneur rappelle ses hauts faits dans la vie du roi avant de promettre : « Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison ».

A propos de maison, cela me frappe cette année dans l’Évangile de Luc (1.26-38) : « En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth… l’ange entra chez elle (Marie) et dit… ». Ici encore, c’est Dieu qui est à l’initiative et son messager même entre par la porte comme tout le monde. Enfin je l’imagine : quel intérêt de passer la fenêtre ? Ou de faire une apparition style hologramme ? Marie va déjà être assez bouleversée comme cela par le message qu’il vient lui délivrer ! Lire la suite « La chronique de notre Curé du 20 décembre 2020 »

Les fêtes de fin d’année pour les personnes en deuil

Nous approchons des fêtes de fin d’année et nous savons que ce sera un Noël avec des célébrations religieuses limitées et des journées aux contacts très restreints.

Pour des familles en deuil, les fêtes de fin d’année sont souvent des journées de tristesse pendant lesquelles l’absence des défunts se fait plus forte et ravive la peine. Mais, en temps normal, ce sont aussi des moments de retrouvailles en famille qui apportent de l’amitié, du soutien, du réconfort. Pour ceux qui vont à la messe à Noël, cette célébration peut aussi apporter de la confiance, de l’espérance, elle peut aider à retrouver de la paix, rouvrir un regard sur l’avenir.

Cette année, tout cela ne sera pas possible.

Pour les familles qui ont connu des décès et des funérailles depuis le début de la pandémie, à la peine du décès s’est ajoutée de la peine suite aux conditions des décès et des funérailles. Pour certains, la souffrance est importante, avec parfois de la culpabilité, un sentiment d’avoir abandonné le/la défunt/e, de ne pas l’avoir accompagné/e jusqu’au bout, de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, et lors des funérailles, le sentiment de ne pas avoir pu dire au-revoir dignement entourés de la famille et des proches.

Pour ces familles, Noël aurait pu être ce moment de retrouvailles et de réconfort qu’il était les années précédentes. Certaines l’attendaient peut-être comme une occasion de vivre ce qu’elles n’avaient pu vivre lors du décès et comme un moment nécessaire dans leur chemin de deuil.

Il n’en sera rien cette année. A nouveau, à la peine s’ajouteront de la peine et de la solitude.

Les médias catholiques et profanes parlent régulièrement de l’importance des manifestations de soutien envers les personnes touchées par la pandémie et par les mesures prises pour lutter contre elle. Il sera important de se rappeler que les familles en deuil en font partie et de chercher des moyens de leur manifester de la sympathie et du soutien. De les porter dans la prière.

Lors de ces fêtes de fin d’année bien particulières, il ne faudra pas oublier que ces familles en deuil font bel et bien partie des victimes du coronavirus et des mesures prises pour le combattre.

Abbé Jean-Marc ISTA, curé,

avec les membres de l’équipe d’accompagnement du deuil.

Quel livre offrir à un enfant de 6-8 ans pour Noël ?

Le renard et le lutin, Astrid Lindgren, École des loisirs, environ 13 €
Astrid Lindgren, l’auteur de Fifi Brindacier, relate une histoire touchante entre un petit renard, Goupil, affamé le soir de Noël, et un lutin. Ce livre est une belle occasion de réfléchir au sens et à la valeur du partage.

♥♥♥♥♥

L’oie de Noël, Kéthévan Davrichewy, Unique héritage Editions, environ 6,95 €
Ce conte récent, inspiré du folklore russe, raconte l’histoire d’Ivan et de sa grand-mère, contraints à vendre leurs dernières oies pour passer l’hiver.

♥♥♥♥♥

Les trois questions, Léon Tolstoï, John Muth, Circonflexe, environ 14,50 €
John Muth s’inspire d’un conte de Tolstoï pour créer cette belle histoire sur la compassion et le difficile apprentissage de la sagesse. L’auteur amène le lecteur à se poser trois questions : Quel est le meilleur moment pour agir ? Quelle est la personne la plus importante ? Quelle est la meilleure chose à faire ?

♥♥♥♥♥

Lian, Jiang Hong Chen, Ecole des Loisirs, environ 13,70 €
L’histoire de Lian nous transporte en Chine et nous rappelle que la richesse réside avant tout dans les relations humaines plutôt que dans l’or et l’argent.

♥♥♥♥♥

Fantastique Maître Renard, Roald Dahl, Gallimard Jeunesse, environ 8,90 €
Trois riches fermiers se liguent contre Maître Renard, qui décime leurs poulaillers. Ils attaquent la colline avec deux pelleteuses et creusent jusqu’à former un grand trou en attendant que la famille Renard sorte affamée de son terrier. Maître Renard a une idée…
Livre écrit par Roald Dahl, célèbre auteur britannique, plébiscité par les enfants.

D’après un article d’Aleteia