Missionnaires liégeois, témoins de la foi pour notre temps

L’abbé Marcel Villers et l’abbé François-Xavier Jacques
sont les deux auteurs principaux du livre

L’appel missionnaire, prêtres et volontaires liégeois, hier, aujourd’hui et demain

réalisé par l’asbl APLM, Aide aux prêtres liégeois en mission

Ce livre sera présenté le vendredi 20 mai à 18h à Liège,
en présence des auteurs qui vous invitent cordialement
à ce moment de rencontre et de découverte !

Vous vous souvenez sûrement des articles (notamment celui-ci) que l’abbé Villers a publiés sur notre site à propos de l’abbé Pierre Simons : ci-dessous, découvrez le film qui est consacré à ce témoin de la foi de notre diocèse.

 

Informations pratiques :

  • le vendredi 20 mai à 18h
  • à l’Espace Prémontrés à Liège

Voici le programme de la soirée :

  • 18h00 : accueil
  • 18h15 : présentation du livre L’appel missionnaire
  • 18h45 : évocation de la personne de Pierre Simons et projection du film
  • 19h15 : allocution de Mgr Jean-Pierre Delville sur la Mission
  • 19h30 : réception au réfectoire.

Merci d’annoncer votre présence à l’adresse suivante : info@aplm-vic.be !

Pour en savoir plus sur le livre, cliquez ici.

Décès de l’abbé Pierre Simons – 24 août 2020

Nous venons d’apprendre le décès de l’abbé Pierre Simons, cette nuit (23-24 août) à l’hôpital de Butare. Dimanche 23, au matin, l’abbé a fait un malaise et a été transporté de Save à Butare en voiture par son disciple l’abbé Jean-Claude Buhanga. Pierre Simons est mort d’un arrêt cardiaque dans la nuit.

Né à La Calamine le 10 mai 1941, ordonné prêtre en 1969, c’était un homme et un prêtre hors du commun.

Pendant 50 ans, il a été présent et actif au service des enfants et de la jeunesse abandonnée du Rwanda. Il est passé par bien des épreuves, mais toujours son énergie, sa foi et son espérance indéfectibles ont triomphé. Pierre était rentré en Belgique en juin 2019 pour célébrer les cinquante ans de son ordination dans sa paroisse d’origine, La Calamine.

Quelques jours après, il est retourné au Rwanda pour y achever sa vie, disait-il. Voilà une vie riche et généreuse qui s’achève, une belle histoire d’amour.

Pierre est entré dans la maison du Père éternel, lui qui a été tant de fois un père pour les enfants du Rwanda.

Merci à tous ceux et celles de notre unité pastorale qui ont des années durant soutenu le Home Don Bosco de Nyanza et puis de Cyotamakara fondés par l’abbé Simons.

Souvenez-vous de lui aux pieds du Seigneur !

Abbé Marcel Villers

Pour mieux connaître l’abbé Simons, nous vous renvoyons aux articles publiés sur notre site :

ainsi que sur CathoBel

Témoins de la foi : l’abbé Pierre Simons et le Rwanda (récit complet)

Dans 3 articles successifs, l’abbé Villers nous a raconté l’aventure, ô combien généreuse, de l’abbé Pierre Simons au Rwanda, et, notamment, la tragédie du génocide de 1994.

Un récit plus complet est disponible désormais, sous format pdf, que vous pouvez télécharger ici.

Nous remercions chaleureusement l’abbé Villers pour son témoignage de premier ordre concernant ce témoin de la foi qu’est l’abbé Pierre Simons.

Témoins de la foi : l’abbé Pierre Simons et le Rwanda (3)

Il y a vingt-cinq ans, l’horreur des massacres et de la haine au Rwanda nous frappaient de consternation. Depuis de nombreuses années, dans notre paroisse de Theux et dans l’Unité pastorale, nous connaissions et soutenions l’abbé Pierre Simons et son orphelinat établi à Nyanza, puis à Cyotamakara. Avec ses enfants, il a alors subi l’épouvante. Grâce à Dieu, il a pu échapper.

Souvenons-nous !

Abbé Marcel Villers

♠♠♠♠♠

Suite et fin de l’histoire

Il y a 25 ans, l’abbé Pierre Simons dans la tourmente de 1994 au Rwanda

Mort et résurrection

Une troisième fois, l’abbé Simons doit tout recommencer. Début 1995, il rejoint Cyotamakara et on reconstruit tout petit à petit. Les soutiens sont nombreux et importants, venant de Suisse, d’Allemagne, de La Calamine, de Theux et de nombreux autres coins. Mais les besoins sont immenses. À la suite de la guerre, du génocide et de la fuite de nombreux Rwandais, les orphelins et les enfants non-accompagnés sont légion et errent seuls dans les rues des villes, soit que leurs parents aient été massacrés, soit qu’ils aient fui dans les pays voisins. La population rassemblée au Home ne cesse de croître. Petit à petit, le pays se réorganise et le Home Don Bosco de Cyotamakara retrouve une population supportable.

En 2012, coup de tonnerre, le gouvernement, opposé depuis toujours aux orphelinats considérés comme contraires à la culture rwandaise, « décide de fermer en 2013 tous les homes – plus d’une trentaine – avec comme slogan : « Un enfant, une famille ! » Mais il y a les « sans adresse », c’est-à-dire les enfants trouvés isolés à la fin du génocide de 1994. Ce sont devenus de grands jeunes gens qui fréquentent l’école secondaire. À leur âge, ils n’accepteront jamais d’être placés dans une famille avec laquelle ils n’ont aucun lien de parenté. La solution qui se dégage est de transformer l’orphelinat en un Home pour étudiants dépendant de la paroisse de Ruyenzi où se trouve l’école secondaire.

L’abbé Simons rentre en Belgique en mai 2013. Il réside à La Calamine où il est nommé prêtre auxiliaire. Mais, quelques mois plus tard, en janvier 2014, en accord avec Mgr Rukamba, évêque de Butare, il rentre au Rwanda et s’installe au Home à Cyotamakara. Mais, en janvier 2018, il faut s’incliner, le Ministère de la famille voulant à tout fermer tous les homes pour orphelins au Rwanda. Le Home est fermé le 11 juillet. L’abbé Simons est nommé à Save où il rendra service à la paroisse, aux communautés de religieuses et aux écoles nombreuses sur place. Cyotamakara est remis aux Bénédictins de Gihindamuyaga pour en faire un prieuré ou une école.

C’est un homme et un prêtre hors du commun que cet abbé Pierre Simons.  Depuis 50 ans, il est présent et actif au service des enfants et de la jeunesse abandonnée du Rwanda.  Il est passé par bien des épreuves, mais toujours son énergie, sa foi et son espérance indéfectibles ont triomphé.

                                                                           Abbé Marcel Villers
2 avril 2019