Tu es mon enfant bien-aimé
«En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain » (Mc 1, 7-11). La liturgie du dimanche, Jour du Seigneur, aura toujours d’étonnant de nous faire vivre l’Évangile comme un bon film avec des flash-back et des anticipations sur sa finale ouverte… C’est bien sûr que son objet n’est pas de nous faire aller de commémorations en cérémonies passéistes mais de nous permettre d’intégrer à notre rythme le mystère du salut. D’ailleurs certains films aussi ne s’épuisent pas au fil des visions : il y a toujours des découvertes possibles dans les dialogues, les détails, le décor,…
À propos de la fête de l’Épiphanie, saint Pierre Chrysologue (Ravenne Vème s.) écrit : « Celui qui a voulu naître pour nous n’a pas voulu être ignoré de nous et c’est pourquoi il se découvre de telle sorte que ce grand mystère de la bonté divine ne devienne pas l’occasion d’une grande erreur ». Épiphanie, dois-je rappeler que cela signifie manifestation, révélation ? Que celle-ci ne se limite pas à la visite des mages ? D’ailleurs, la fête de l’Épiphanie marque le fait que le mystère du Salut est universel. Il s’adresse à tous. À tous, en tous temps, en tous lieux. Donc à nous aujourd’hui encore et toujours. Pour vivre de l’Évangile, bonne nouvelle, il s’agit de ne pas se tromper de perspective ni de prendre les choses par le petit bout de la lorgnette. C’est sûrement une grâce, une chance de ce temps de Noël 2020-2021 qui s’achève, de nous avoir conduits, par le dépouillement et la sobriété, à la source de vie de manière unique ! Lire la suite « La chronique de notre Curé du 10 janvier 2021 »